sur l’autodétermination en matière d’information et la protection contre les traitements abusifs de données portant atteinte à la personnalité ou aux droits fondamentaux des personnes physiques. La loi sur la protection des données a pour but de protéger ces droits en définissant des prescriptions relatives à la gestion et au traitement des données personnelles.
La loi sur la protection des données (LPD) révisée, qui est entrée en vigueur le 1er septembre 2023, renforce en particulier l’autodétermination des personnes concernées quant à leurs propres données en imposant aux responsables du traitement une transparence accrue et en étendant les droits des personnes concernées. Pour les cabinets médicaux, les principales modifications sont les suivantes :
Par données personnelles ou données à caractère personnel, on entend toutes les informations concernant une personne, qui permettent de l’identifier ou de contribuer à l’identifier. La notion de données personnelles doit donc être comprise au sens large.
La loi sur la protection des données distingue alors les données personnelles des données sensibles. Toutes les données personnelles sont en principe dignes de protection. La loi prévoit toutefois des exigences supplémentaires pour le traitement de données sensibles. La loi désigne notamment comme données sensibles les données sur la santé, la sphère intime, les opinions ou les activités religieuses, philosophiques, politiques ou syndicales.
Font par exemple partie des données personnelles traitées dans les cabinets médicaux :
Le traitement au sens de la LPD comprend toute opération relative à des données personnelles, quels que soient les moyens et les procédés utilisés, notamment la collecte, l’enregistrement, la conservation, l’utilisation, la modification, la communication, l’archivage, l’effacement ou la destruction de données.
Les principes suivants s’appliquent au traitement de données personnelles :
Modèle déclaration de consentement
Modèle de déclaration de protection des données
Un guide pour la conservation et l’archivage
L'analyse d'impact: Bruno Baeriswyl, Iris Herzog-Zwitter, Reinhold Sojer, L'instrument pour évaluer les risques, BMS 2023;104(35)34-35.
La personne responsable du traitement au sens de la loi sur la protection des données est en principe le cabinet médical. Il est responsable du respect de la protection des données et doit en particulier veiller à la protection des droits de la personnalité et des droits fondamentaux de sa patientèle ainsi que de son personnel.
Si un cabinet médical souhaite de l’aide dans la mise en oeuvre des exigences en matière de protection des données ou s’il en a besoin, il peut faire appel à une conseillère ou un conseiller à la protection des données interne ou externe. Le recours à des tels conseils est facultatif pour les cabinets médicaux relevant du droit privé et ne constitue pas une obligation légale.
La conseillère ou le conseiller à la protection des données est l’interlocuteur des personnes concernées pour toute question en la matière ainsi que celui du PFPDT ou des autorités cantonales chargées de la protection des données. Ses tâches sont de soutenir, conseiller et former le personnel de l’entreprise concernée en matière de protection des données ainsi que de participer à la mise en oeuvre des exigences en la matière (p. ex. lors du traitement des demandes des personnes concernées [devoir d’information, droit d’accès, remise des données], lors de l’élaboration de règles internes en matière de protection des données).
Les données personnelles doivent être protégées contre les accès non autorisés, les modifications et les pertes afin de garantir la protection des droits de la personnalité et des droits fondamentaux de la patientèle et du personnel. Le cabinet médical doit prendre des mesures techniques et organisationnelles appropriées en matière de sécurité des données. Le choix de telles mesures dépend en principe du risque encouru. Il convient par conséquent de respecter les prescriptions relatives à la sécurité des données de l’ordonnance relative à la loi fédérale sur la protection des données (OPD) révisée. Les restrictions d’accès aux systèmes et aux données physiques (p.ex. dossiers papier), la sauvegarde des données (backups), la formation du personnel, etc. constituent des exemples de mesures techniques et organisationnelles.
Les exigences minimales pour la sécurité informatique des cabinets médicaux fournissent une aide pour la mise en oeuvre de la sécurité des données.
David Umkehr, Daniel Huser, Renforcer la sécurité informatique avec des approches simples.
Il y a violation de la sécurité des données lorsque la confidentialité, l’intégrité ou la disponibilité
des données personnelles est violée. Tel est par exemple le cas lorsque des données sont
Une violation de la sécurité des données pourrait par exemple être causée par :
Tout cas de violation de la sécurité des données entraînant un risque élevé pour les droits de la personnalité ou les droits fondamentaux des personnes concernées doit être annoncé dans les meilleurs délais au PFPDT, conformément à la loi fédérale révisée sur la protection des données et à son ordonnance. Lorsque la violation de la sécurité des données n’a pas de conséquences pour la personne concernée ou seulement des conséquences minimes, il est possible de renoncer à l’annoncer.
L’annonce contient au moins les indications suivantes :
S’il n’est pas possible de communiquer toutes les informations en même temps, les informations restantes peuvent être mises à la disposition du PFPDT petit à petit, dans un délai raisonnable.
Portail de notification Data Breach du Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence (PFPDT)
Guide du PFPDT
Les patientes et les patients ont le droit d’obtenir gratuitement des renseignements sur les données les concernant et leur traitement, sans indication de motifs, pour autant qu’il n’existe aucune raison justifiant de refuser, restreindre ou différer un renseignement. La personne requérante doit pouvoir savoir dans un délai de 30 jours si des données la concernant sont traitées et, le cas échéant, de quelle manière.
La personne responsable du traitement qui procède à un traitement important de données sensibles (p.ex. des données relatives à la santé) ou à un profilage à risque élevé doit tenir un registre des activités de traitement. En raison de la sensibilité des données sur la santé, il est recommandé aux médecins et aux cabinets de tenir au moins un registre des activités de traitement centrées sur le traitement de données sensibles (p. ex. tenue et gestion des dossiers médicaux, gestion des données de la patientèle relatives au décompte des assurances sociales).
Le registre doit contenir au moins les indications suivantes :
l'art. 9 LPD réglemente le traitement des données par un sous-traitant. On parle par exemple de sous-traitance lorsqu'un système informatique est externalisé vers un centre de calcul externe ou que le décompte des salaires et des honoraires est externalisé.
Guide concernant les conventions de confidentialité et de traitement des données en sous-traitance
Lucas Schult, Enjeux et challenges des service cloud, BMS 2024;105(1-2):80-81. = No 1-2, 2024. Archives-BMS.
En vertu de la loi sur la protection des données révisée, la violation d’exigences impératives en matière de protection des données peut, dans certains cas, entraîner une punissabilité personnelle. La personne physique fautive est alors punie d’une amende de 250’000 francs au plus, à condition que la violation de la protection des données ait été commise intentionnellement, c’est-à-dire que les obligations de coopération et de diligence aient été violées consciemment et volontairement.
Vous trouverez plus de détails sur le secret médical et l'art. 321 CP au chapitre 7.1.
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07.05.2025
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